15.6.12

Farewell

Oyez bonnes gens, cédulez la date du Vendredi 15 juin ! C’est le cœur plein de nostalgie que nous quitterons Montréal fin juillet 2012. Alors comme on est vraiment dans le trouble, venez nous soutenir pour nous éviter de péter une coche ! Afin de vous dire merci et au-revoir, à vous qui nous êtes chers et avec qui nous avons vécu des tranches de vie, nous vous attendons chez nous au 5094 chemin de la côte Saint-Antoine (accès aussi par notre cour côté avenue Grey) à partir de 19h. Il y a 4 ans, alors que le film « Bienvenue chez les Ch’tis » faisait un tabac, nous avons pris une chance en arrivant au Québec sur un scénario similaire. Certains ont pleuré en arrivant, devinez ce qui va se passer quand on quittera la Belle Province très prochainement… Certes, à défaut d’aller bouffer à la baraque à frites et de tremper son maroilles dans sa chicorée, on s’est réfugié dans des choses « écoeurantes » comme la poutine, les sous-marins, le jello et les hambourgeois. La comparaison avec le film commence en fait par les premiers contacts que nous avons eus avec les autochtones (nos cousins d’Amériques, si méconnus de notre métropole nombriliste) et à leurs mœurs bizarres. A son travail, Guillaume observait que les gars du plancher enfilaient leur sarrau au dessus de leur camisole, quand ils ne rangeaient pas leurs guenilles dans leurs chaudières. Tout ça pour pogner une congestion à faire des bouchons (c'est-à-dire des congestions) pour faire des bouchons (c’est-à-dire des capsules) sur leur lieu de travail. C’est bon, vous catchez ? Lada quant à elle a dû vite repasser à l’anglais pour comprendre les déménageurs pourtant francophones. Elle a dû également repasser le permis de conduire, son permis tchèque n’étant pas reconnu. Et puis les canadiens ont imposé un visa aux tchèques. Normal, les agents d’immigration canadiens, bien que mille fois plus accueillants que leurs chers voisins du sud, avaient reçu la consigner de tous les « checker ». Bref après ces petites péripéties d’intégration, on est vite tombé en amour avec le Québec … et le Canada. Et à Guillaume de lancer à Lada une joke : « ça te tente, une canadienne ? ». Et hop ! Klara est arrivée. Ah les joies de l’hiver au Québec ! Il faut dire qu’avec les gosses, on atteignait jusqu’à 15 tires par semaine. Vivre l’expérience des tentes (canadiennes) Huttopia de la Sepaq par -5°C, les joies de patiner sur le canal Rideau ou au lac aux castors, de visiter l’hôtel de glace et de participer au Carnaval de Québec ou à la fête des neiges. Brrrr, fait frette au Quebec, mais c’est l’fun. On retiendra du Québec surtout la chaleur … de ses habitants, leur accueil et leur courtoisie exemplaire, leur simplicité, leur stoïcisme, leurs casseroles aussi… Alors que va-t-on retenir de notre expérience québécoise et avec quel bagage va-t-on repartir sans y perdre le nord ? On a appris à jaser sans placoter, à éviter la bouffe avec des préservatifs (c’est-y pas mêlant ?), à apprécier les beans, les fèves au lard, les oreilles de crisse de la cabane à sucre Sûr, nous emporterons avec nous quelques hectolitres de sirop d’érable, mais surtout des tonnes de bons souvenirs. J’arrête ici mes niaiseries de maudit colon, de toute façon chu pu capab’ d’jouer à cette game-là. Alors nous serions très heureux si vous pouviez au moins passer le 15 prendre un verre dans le courant de la soirée.. T’inquiète, y aura des breuvages en masse, des boissons, des liqueurs (pas forcément celles que tu crois…). Tu te feras pas enfirouaper, viens crouser les pitounes ou les blondes de tes chums.Et pis ben se te veux, à défaut d’braire insemble, on chint’ras le « p’tit quinquin », « je reviendrais à Montreal », « la complainte du phoque en Alaska » ou autres refrains dont vous pouvez vous munir à défaut de raconter des histoires de Cafougnette. Merci de nous confirmer votre présence et de vous mettre dès maintenant en quête de baby-sitter Mais coudon, ça s’rait d’valeur qu tu puisses pas venir. Un m’ment d’né t’sais, ça f’rait pas de bon sens ! Allez, Ciao Biloute ! PS : comment va-t-on faire, nouzot’ pour tanker l’char avec un gaz si dispendieux en Europe ?